Le CFDA
▶ QUI SOMMES-NOUS ?
La genèse du Collectif des Familles des Disparu.e.s en Algérie (CFDA) se trouve entre les pavés de Paris en mai 1998. Au cœur de la capitale française, un groupe de mères algériennes meurtries par la disparition de leur.s enfant.s se retrouvent de l’autre côté de la Méditerranée. Il n’y a qu’elles qui comprennent la douleur d’une perte qui est tut, la perte d’un être cher à mi-chemin entre la vie et la mort. Pour porter leur douleur, leur voix et l’histoire de leur enfant dans l’espoir de les voir revenir, ce groupe de mère s’est rassemblé autour de la figure de Madame Nassera DUTOUR, fondatrice du CFDA. Personne n’avait jusqu’alors pensé à elles, à leur souffrance et au bafouement de leur droit dont elles étaient victimes. Aussi, pour défendre leurs droits, le CFDA a entrepris de commencer par sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale mais aussi d’alerter les diverses instances de protection des droits susceptibles de leur apporter un soutien pour retrouver les leurs.
Dans cette perspective, en juillet 1998, alors que le CFDA n’était qu’au balbutiement de sa vie associative, ses membres ont organisé une tournée européenne des gouvernements pour briser le silence et l’impunité des violations graves des droits de l’Homme en Algérie dont se drapaient l’Algérie au su et vu du monde entier.
Un mois plus tard, en août 1998, bien que la violence de la guerre civile (1992-2002) est loin de s’être tarie, se tient le premier rassemblement du CFDA devant l’Observatoire national des droits de l’Homme (ONDH) situé à Alger en Algérie. Cette première manifestation devient rapidement un événement hebdomadaire. Ainsi tous les mercredis matin depuis 1998 les familles de disparu.e.s en Algérie se réunissent devant l’ONDH remplacée en 2001 par la Commission nationale pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH). Véritable pèlerinage en faveur des droits, les rassemblements du mercredi ne cesseront pas tant que vérité et justice ne seront pas acquises pour ces familles.
En juin 1999, environ un an après ses premières actions, le CFDA s’institue officiellement comme association au cœur de la France, à Paris, conformément aux dispositions de la loi de 1901. Devant la CNCPPDH ou au sein de ses bureaux parisiens, l’objectif demeure le même : faire la lumière sur le sort de tous ceux que les agents de l’Etat ont fait disparaître et tentent encore à ce jour d’effacer de la surface du monde et des mémoires.
La quête du CFDA se poursuit, en septembre 2001 lorsque le CFDA ouvre son premier bureau à Alger en Algérie. Ce bureau proche des familles concerné par la question des disparu.e.s constitue une avancé non négligeable dans le combat du CFDA. Ces bureaux situés dans la capitale algérienne permettent d’offrir à tous ceux qui en ressentent le besoin une assistance tant dans leurs démarches administratives et judiciaires que psychologiques. Au fil du temps, le CFDA a été en mesure d’accroître son équipe et sa présence sur une plus large partie du pays en installant un autre bureau dans la deuxième plus grande ville algérienne : Oran.
Plus récemment, en juin 2014, le CFDA a eu le plaisir d’inaugurer le Centre pour la Préservation de la Mémoire et l’Etude des Droits de l’Homme (CPMDH) à Oran. Le CPMDH est un espace de documentation, de rencontre, d’échange et de réflexion. Ouvert à tous, mettant à disposition une salle de lecture et une salle dotés d’ordinateurs avec un accès facilité à Internet, le CPMDH tend vers une étude des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle.
En reconnaissance de ces efforts, le CFDA a reçu en 2006, la mention spéciale du prix des droits de l’Homme de la République française et est membre du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de ma Fédération Euro-Méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED). Enfin, pour continuer de servir sa cause voué à la poursuite de la vérité et de la justice, le CFDA a l’honneur d’avoir le statut d’observateur devant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP).
Aujourd’hui encore, le CFDA n’a rien perdu de sa motivation à obtenir vérité et justice pour les familles de disparu.e.s, à lutter contre l’impunité et pour la mise en place d’un système d’établissement de la vérité au cas par cas pour toutes les victimes de la décennie 90. En menant ses actions au niveau national et international, le CFDA œuvre pour un Etat de droit effectif, respectueux des libertés fondamentales des citoyens et des victimes de la décennie 90 en Algérie.
▶ NOS MISSIONS ET OBJECTIFS
Les circonstances des politiques des pouvoirs publics algériennes pour occulter le phénomène de la disparition forcée en Algérie tendent le CFDA à orienter sa stratégie vers la mise en place d’un processus d’établissement de la vérité et la justice pour faire la lumière sur tous les cas de disparition et une punition de tous les coupables.
La défense des droits humains finit inévitablement par conduire vers une convergence des luttes, convergence qui ont conduit le CFDA à s’investir dans la défense des libertés individuelles et collectives :
- En favorisant la réflexion et l’action au niveau national et international pour la défense et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en Algérie ;
- En menant des actions de sensibilisation auprès de la société civile algérienne et notamment les jeunes générations pour la création d’un réseau actif et efficace de solidarité au sein de la société algérienne œuvrant pour l’établissement de la Vérité et la lutte contre l’impunité ;
- En luttant pour les libertés d’expression, de réunion et d’association et pour l’indépendance de la justice ;
- En œuvrant pour a promotion du droit international des droits de l’Homme
Cependant, bien qu’il se diversifie, le CFDA demeure à la poursuite de la vérité et la justice pour les proches de disparu.e.s. Un combat qui porte son lot de traumatisme et qui nécessite l’accompagnement de professionnels. Pour affronter ces sentiments, pour extérioriser le traumatisme et éviter qu’il ne devienne un héritage empoisonné pour des générations entières, le CFDA s’est engager aux côtés des familles de disparu.e.s, y compris dans le maintien de leur santé psychique. À cette fin, le CFDA a mis en place une permanence psychologique qui est assurée par des psychologues bénévoles. Le CFDA organise régulièrement des groupes de parole à l’attention des familles de disparus, animés par une psychologue, comme ce fut le cas le 5 décembre 2024.
▶ LE CPMDH
En 2014, le Centre de Recherche pour la Préservation de la Mémoire et l’Étude des droits de l’Homme (CPMDH) ouvre ses portes sous l’égide du CFDA. Le CPMDH a pour ambition d’être un centre d’échange, de formation, de documentation et de recherche actif dans le domaine de la justice transitionnelle et des disparitions forcées. Accessible à tous, le CPMDH est aujourd’hui, le lieu de prédilection des étudiants et jeunes chercheurs qui font usage de la documentation et des ouvrages mit à leur disposition pour nourrir leurs recherches ainsi que leur compréhension du monde.
▶ LES OUTILS MIS A DISPOSITION
Depuis plus de dix ans maintenant, le CFDA organise divers activités au sein du CPMDH familles de personnes disparu.e.s. Des ateliers, des conférences, des rencontres ou encore des projection-débat, le CFDA se diversifie et s’adapte aux besoins de tous en matière de connaissance et de compréhension de ses droits reconnus internationalement.
Pour suivre l’actualité du CPMDH : https://www.facebook.com/profile.php?id=61551057780676
Ainsi, le dernier évènement qui a été organisé au sein du Centre de recherche pour la préservation de la Mémoire et l’étude des droits de l’Homme (CPMDH) à Oran, était une conférence-débat sur le thème : « L’expression de l’inégalité entre les hommes et les femmes à travers les gestes du quotidien, les contes et les adages ». Cette conférence, animée par Madame Djamila Hamitou, militante, enseignante des sciences de la mer en milieu universitaire et conteuse, avait pour objectif de souligner l’importance de la déconstruction des stéréotypes de genre qui se manifestent dès le plus jeune âge.
Cette initiative visait à sensibiliser le public sur la nécessité de changer les mentalités afin d’œuvrer pour un monde où la culture du viol, le male gaze et la discrimination ne seraient plus la norme.
▶NOS PARTENAIRES
Le CFDA travaille en collaboration avec différentes organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme.Il est membre du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de la Fédération Euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED).
EUROMED DROITS – RÉSEAU EURO-MÉDITERRANÉEN DES DROITS HUMAINS
Ancré dans la société civile, EuroMed Droits a pour objectifs de développer et consolider les partenariats entre ONG dans la région euro-méditerranéenne, de défendre les valeurs des droits humains et de renforcer les capacités de ses organisations membres à cet égard.
Euromed droits-réseau euro-méditerranéen des droits humains
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme
La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme réunit 178 organisations à travers le monde. Depuis 1922, la FIDH milite pour la justice, la liberté, la démocratie et dénonce les violations des droits humains.
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme
Fédération Euro-méditerranéenne contre les Disparitions Forcées
La Fédération Euro-méditerranéenne contre les Disparitions Forcées (FEMED) a été créée en 2007. Elle a succédé à la Coalition Internationale contre les disparitions forcées. Son siège est situé à Paris. Depuis le 31 janvier 2008, la FEMED est enregistrée en France.
La FEMED s’est donnée pour objectif de contribuer à mettre fin aux disparitions forcées dans la région et de lutter contre l’impunité liée à ces crimes. Elle apporte notamment son soutien aux associations des familles de disparus pour les sortir de l’isolement.
Fédération Euro-méditerranéenne contre les Disparitions Forcées
▶NOUS REJOINDRE
Recrutement :
Le CFDA recherche un ou une stagiaire chargée de programme pour XXX (date) : https://www.algerie-disparus.org/app/uploads/2023/10/Offre-Stage-Charge.e-de-Programme-janv-2024.pdf (fiche de poste)
Bénévolat :
Le CFDA recherche des étudiant.e.s intéressé.e.s par la défense des droits de l’Homme pour participer à la production de reportages audio dans le cadre de la Radio des Sans Voix, sa Web Radio
Appel à bénévoles : https://www.algerie-disparus.org/app/uploads/2016/04/appel-benevoles.pdf
Adhésion :
Pour rejoindre le CFDA et agir en faveur de la vérité et de la justice :
- Cotisation pour l’année 2025 est de 50 euros en plein tarif et 10 euros en tarif réduit (pour les étudiants, demandeurs d’emploi et demandeur d’asile)
- Remplir le bulletin d’adhésion à télécharger ici : https://www.algerie-disparus.org/app/uploads/2015/12/bulletin-adh%C3%A9sion_2016.pdf et à renvoyer au siège du CFDA (Montreuil)
▶NOUS CONTACTER
CFDA Paris :
77 rue Robespierre – 93100 Montreuil
Téléphone : + 33 7 60 21 06 22
E-mail : cfda@disparus-algerie.org
SOS DISPARUS Alger :
21 rue Mustapha Benboulaid – 16 000 Alger,
Téléphone : +213 6 65 63 21 78
SOS DISPARUS ORAN/ CPMDH :
48 rue Larbi Ben M’Hidi – Oran
Téléphones : +213 7 94 44 48 96
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